

Complexe Sportif à Plan d’Orgon / Christophe Gulizzi Architecte
La fé di biou
C’est l’histoire d’un territoire entre eaux et cieux, d’un village à la porte des Alpilles où les Arènes de Plan d’Orgon témoignent et perpétuent brillamment la tradition taurine Provençale, parmi lesquelles « la fé di biou ». (La foi dans le taureau).
Profondément ancré dans ce paysage camarguais, le projet de Christophe Gulizzi est fondé sur l’identité territoriale comme élément narratif. Loin de s’arrêter à la simple évocation intellectuelle, le rapport au territoire se poursuit dans la matérialité, dans l’existence physique du bâtiment.
Les façades sont un filtre vers l’intériorité, suivant une mise en scène précise vers l’espace consacré, tel un parcours initiatique, un préalable émotionnel.
Le béton blanc, éloge de l’ombre et de la lumière, constitue un hommage à la minéralité et rappelle les façades enduites à la chaux.
Les ouvertures font écho aux entrelacs végétaux évoquant la flore et les mantilles des femmes de Provence, indispensables aux grands après-midi célébrants Lou Biou, taureau de Camargue.
Composé de deux entités imbriquées, ce complexe sportif de 2 350 mètres carrés accueille une salle de danse, un dojo, une salle de musculation et un gymnase. La première se développe en périphérie et compose la façade urbaine à 4.50 mètres de hauteur, qui se rapproche des gabarits de l’habitat individuel et de l’échelle du piéton. La seconde abritant le gymnase, salle d’évolution de 1 146 mètres carrés, s’élève au-dessus de ce bandeau et culmine à 8.30 mètres. Le projet tisse ainsi le lien entre équipements publics, bastides rurales et lotissements néo-provençal à tendance provençale.
Si la première perception est celle d’une masse minérale, il s’opère un glissement avec le changement d’échelle. Lorsque l’on s’approche et que l’on est accueilli par le parvis et le mouvement de la végétation encadrant le bâtiment, on se rend compte que la massivité s’altère. La matière brute, l’expression tellurique disparaît pour laisser passage aux corps, dans des brèches comme formées par l’érosion. C’est une architecture minérale circonstancielle, profondément influencée par son contexte, aussi bien physique que culturel.
Photographies: Lisa Ricciotti
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